Au cœur du métier d’attaché de presse se trouve la relation avec les journalistes : 72% d’entre eux s’appuyant sur les communiqués de presse comme source principale d’information pour leurs articles. Ce dialogue, essentiel à la diffusion de l’information et à la visibilité des entreprises, permet de valoriser des actualités et d’enrichir le contenu des médias. Pour que cette collaboration fonctionne durablement, il est indispensable d’adapter ses pratiques aux préférences des journalistes. Mais quelles sont ces attentes qui permettraient de nourrir des échanges constructifs ?

L’étude « The Eye of Journalists on PR 2025 » publiée par Mediaddress offre un éclairage précieux sur la perception des journalistes sur les relations presse et leurs attentes envers les attachés de presse. Dans cet article, nous décryptons les enseignements clés de cette étude pour répondre aux exigences d’un environnement médiatique en constante évolution.

Une relation précieuse rythmée par les communiqués de presse

Depuis des décennies, attachés de presse et journalistes travaillent en étroite collaboration pour remplir leurs missions respectives. Les premiers cherchent à valoriser les actualités de leurs clients ou de leur entreprise pour assurer une visibilité médiatique ; les seconds ont besoin d’informations fiables, vérifiées et pertinentes pour alimenter leurs contenus et répondre aux attentes de leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Dans ce dialogue constant, les communiqués de presse, support presse par excellence, demeurent un levier incontournable : ils sont, après les sources directes, la deuxième source d’information privilégiée par les journalistes.

Une efficacité fragilisée par des pratiques de masse

Chaque jour, plus de la moitié des journalistes reçoivent entre 30 et 100 communiqués de presse par jour, tandis que 80% déclarent lire moins de 50% d’entre eux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce faible taux de lecture n’est pas uniquement lié à leur manque de temps ; dans la grande majorité des cas, les communiqués sont écartés car, d’après leur titre, ils sont jugés peu pertinents. 80% des répondants estiment que plus de la moitié des communiqués qu’ils reçoivent et consultent sont inutiles ou hors cible. Beaucoup jugent également que les contenus transmis sont souvent incomplets, que ce soit en termes d’informations ou en termes de fichiers (photos, liens…), et trop promotionnels.

L’efficacité des relations presse est donc fragilisée par une forte sollicitation et un manque de ciblage dans les propositions envoyées.

Les attentes des journalistes

Face à l’abondance de communiqués et de sollicitations, les journalistes accordent leur attention aux contenus ciblés, pensés pour leur média et leur lectorat. Ainsi, ils souhaitent recevoir des informations qui présentent un réel intérêt éditorial et qui s’inscrivent dans les thématiques qu’ils traitent.

Ils attendent également des communiqués clairs et concis, avec des informations clés facilement identifiables.

Et si les canaux de communication se sont multipliés au fil des années (réseaux sociaux, SMS, etc), le mail continue de s’imposer comme le moyen de contact plébiscité : 94 % des journalistes le préfèrent, tandis que seulement 15% privilégient le téléphone contre 28% en 2023.

Quelles sont les bonnes pratiques pour capter l’attention des journalistes ?

Le bon sujet au bon moment, dans le bon format

Un sujet intéressant ne suffit pas : le timing et le format jouent également un rôle essentiel dans le succès d’une information auprès des médias. Un communiqué pertinent, envoyé trop tard ou dans un format inadapté, a de grandes chances de passer inaperçu ou de ne pas être traité. 

Alors que les journalistes jugent que 21% des communiqués sont envoyés trop tard, ils attendent des attachés de presse que leurs diffusions soient en phase avec leur calendrier éditorial et leurs temps forts. C’est pourquoi il est essentiel de se renseigner et de respecter les délais de bouclage.

Il est également important de veiller à proposer des formats pratiques, adaptés aux usages des médias. Bien que le communiqué de presse et le mail soient les formats privilégiés dans les relations presse depuis des années, il est essentiel de s’adapter aux technologies numériques et d’optimiser ses diffusions. 51 % des répondants regrettent que les informations reçues manquent de photographies : intégrer des pièces jointes exploitables (photos, vidéos) facilite le travail des journalistes et augmente donc les chances de voir son actualité relayée.

L’importance d’un titre pertinent

Sachant que 20% des journalistes affirment lire tous les titres et 40% disent en lire beaucoup, le titre est un élément déterminant. Or, 55 % les jugent trompeurs, conçus uniquement pour inciter à l’ouverture des mails sans refléter le réel contenu. Un mauvais titre peut donc nuire à la crédibilité de l’expéditeur et agacer les rédactions.

Un titre doit donc être informatif et fidèle au contenu du communiqué tout en donnant envie d’en savoir plus. C’est un levier décisif pour capter l’attention des rédacteurs.

Adopter le regard d’un journaliste

Analyser les diffusions du point de vue d’un journaliste est un bon moyen d’anticiper ses attentes en matière d’information et d’angle éditorial. Cela implique de bien identifier les thématiques qui l’intéressent et de connaître les sujets qu’il a déjà traités. L’information qui lui sera transmise doit lui offrir l’occasion de se démarquer ; elle doit donc s’inscrire dans l’actualité, offrir un éclairage nouveau et, surtout, correspondre à l’intérêt de son audience. Cette démarche permet de mieux cibler les rédacteurs, d’affiner son message et, de fait, d’augmenter considérablement les chances d’être relayé. 

En tenant ainsi compte des attentes et des préférences de chaque correspondant, les attachés de presse se positionnent comme des partenaires fiables et consolident des relations durables et constructives avec les journalistes.

Pour retrouver l’étude « The Eye of Journalists on PR 2025 » : Lien

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